| est | Le quartier et son calme sont si précieux qu’ils sont cernés : des grilles les délimitent, et il faut y loger ou se faire inviter pour pouvoir les franchir. C’est qu’en-dedans la zone est comme une oasis, sage et bien élevée, faite d’allées ombragées et de jardins nickels. Les maisons y sont toutes de très, très haut standing, parfaites pour les familles qui désirent le confort. L’esprit tranquille, aussi : ici les enfants jouent sans jamais inquiéter, et l’on peut oublier son vélo là dehors ; les voisins se surveillent et n’osent rien se voler.
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| Concentré dans le quartier Est pour faciliter le passage d’un niveau à l’autre, le complexe scolaire de Millden accueille les élèves de la petite section jusqu’à leur senior year. Chaque école possède sa propre structure : la maternelle et la primaire ont la leur en commun, le collège et le lycée, quant à eux, sont deux établissements distincts. Les trois adresses restent toutefois à distance raisonnable ; c’est pratique, ainsi, les aîné.es de fratries lorsqu’ils sont lycéen.es se coltinent la corvée d’aller chercher les petits, les frères et sœurs cadet.tes à la sortie des classes.
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| Trônant en monolithe au milieu du quartier, la porte Gaïa s’est vue encerclée par un parc. C’est qu’elle est la genèse de l’arrondissement, de la vie si paisible que l’on mène dedans ; elle paraît presqu’un mémorial, entourée de sentiers liserés des parterres, où l’on peut promener en poussette comme à pied.
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| Flambant neuf et moderne, le Millden Hospital peut sembler excessif vu la taille de la ville ; on l’a construit en plein essor, quand la bourgade vivait encore l’effervescence. L’année 1965, surtout, ses services débordaient de monde : la faute à la porte 6 et son épidémie, la clinique toute entière accueillait les malades. Guéris - ou morts - depuis, les patients sont plus rares et souffrent des maux normaux ; enfin, du moins pour la plupart.
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| Alimentée par des sources émanant de la porte Gaïa, la piscine municipale offre des eaux plus bleues que bleu et ce toute l’année. On y trouve un bassin (presque) olympique de (quasi) cinquante mètres où les longueurs se nagent sans qu’on touche aux voisins, en intérieur chauffé et couvert d’une verrière. À l’extérieur, un second bassin - celui-là circulaire - permet la baignade en été sans contrainte ; il y a même un petit bain, juste à côté vraiment, pour patauger les mômes à portée des parents. Sinon pour les flâneurs qui n’aiment pas se tremper : des transats au soleil sont à disposition, non loin la buvette, ouverte tant qu’il fait beau.
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| C’est ici qu’on dispute les matchs inter-scolaires, le baseball étant LE sport de prédilection des jocks de Millden - intégrer l’équipe du lycée, d’ailleurs, est une médaille en soi - pour cela que le stade est toujours entretenu, ses gradins patinés à force qu’on s’y passionne. Il y a quelques années, le terrain incarnait un espoir pour beaucoup de jeunes sportifs locaux : attirait à l’époque du public en pagaille, dont des sélectionneurs, fait qu’à chaque rencontre l’on priait d’être vu. Aujourd’hui l’on croit moins jouer les étoiles montantes ; quand même les supporters y sont au rendez-vous.
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| The place to be de la vie de quartier, à la salle des fêtes les événements sont variés : les galas de charité et les réceptions, aussi les réunions du commité local ; tout dépend l’occasion. Les habitants peuvent également la louer si besoin, les jours de mariage par exemple - ou d’enterrement - qu’importe ! Il y a de la place pour accueillir du monde, de nombreuses tables et chaises et même une petite scène ; le lycée l’aménage à la fin de l’année car c’est là qu’ont lieu tous les bals de promo.
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