| centre | Reconstruit à l’identique de son prédécesseur - disparu sous les eaux - le Town Hall trône fier au plein-cœur du centre. Dans le style colonial, il exhibe des briques sur trois étages spacieux, des colonnes en façade, au sommet son horloge donne toujours l’heure exacte. C’est ici qu’on y fait tout l’administratif, les démarches diverses et leur lot de paperasse ; heureusement il est rare qu’il y ait trop la queue.
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| Les locaux disent Downtown lorsqu’ils évoquent la place ; elle est un carré large, délimitée par la route, à ses bords s’alignent les commerces en tout genre : le salon de coiffure, le barbier, la droguerie, les boutiques éparses où l’on fait les courses par étape. Au milieu le square et ses arbres font de l’ombre, et souvent les ados s’y retrouvent pour traîner.
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| Autrefois bleu saphir - entretemps le grand lac a perdu sa couleur - il est à l’heure actuelle une étendue d’eaux noires où personne ne baigne sans risquer sa santé ; parait-il qu’y tremper rend malade à la longue. Même les beaux jours, ses berges sont calmes, désertées par les hommes comme par les animaux. Jusqu’aux insectes ! À l’été l’ont n’entend ni grillon ni cigale. Quelques baraquements subsistent ça et là, de l’époque où l’endroit attirait les croyants ; la plupart en bois, ils tombent tous en ruine. Devant, un panneau indique que la baignade est à vos risques et périls.
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| À première vue l’on croirait une affaire, le shop très officiel de la ligue des héros : une devanture clinquante vous l’annonce en triomphe : c’est ici qu’ils se trouvent ! Entrez vite les voir ! En vitrine déjà des affiches les vantent, et derrière mieux encore : tout le rez-de-chaussée du bâtiment dédié, l’on y vend des goodies à l’effigie des braves. Des tasses, des figurines, des comics qui racontent leurs derniers exploits - même des t-shirts ornés du logo ou des têtes - c’en est au point qu’un coin sert la merch des villains ; pas de petits profits. Aux étages bien sûr il y a les quartiers, généraux, où l’on est plus sérieux. Enfin, à priori.
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| Avec son enseigne brillante et visible de loin, l’Amusemania est l’adresse préférée des jeunesses : que ce soit sa salle d’arcade ou son roller rink, tout clignote, tout scintille, et l’on y passe non-stop tous les tubes du moment. Les week-ends surtout le lieu déborde de monde. On accoure à ses bornes pour rafler le high score, voir son nom s’afficher à l’écran des flippers, en premier du classement. Sur les pistes les gens glissent en patins loués, font des tours et des tours surplombés des spotlights ; et d’une boule à facettes, immense, ça va de soit.
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| Classique au possible, typique américain : la bâtisse se résume à un rectangle simple, en volume gris banal. De plein pied bétonné l’on voit mal l’intérieur, mis à part à son angle, entièrement vitré - c’est l’entrée. Devant, un espèce de parvis, peu joli et auquel on monte via six marches. Autour, des parterres remplis d’un limon pauvre et sec, où le vert peine à vivre : la poignée d’arbustes carencés et chétifs booste l’austère de l’endroit. Évidemment dedans lorsqu’ils ne patrouillent pas, quelques flics s’y ennuient les pieds au bureau ; parait-il que celui à l’accueil est revêche, toujours désagréable.
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