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05 — les années 60
Le Narrateur
PNJ — COMPTE FONDATEUR
Le Narrateur
CRÉDITS : avatar par neosen, tableau de René Magritte
Ven 21 Juil 2023 - 10:59
happy together
les 60s
Faire le choix de créer un forum autour d'une époque précise, c'est aussi prendre en compte son contexte social, politique, économique et culturel. De toute évidence, nous ne sommes pas là pour réécrire l'histoire ni glorifier ces temps qui ont été glamourisé dans l'imaginaire collectif. Vous trouverez dans l'extrait ci-dessous un bref résumé des nombreux bouleversements de cette décennie. Bien entendu, nous ne vérifierons pas forcément que vous tenez compte de tout ce qui a pu marquer les années 60 mais nous comptons sur vous pour ne pas ignorer certains grands évènements !
Beaucoup d'articles sont disponibles sur internet, si vous êtes curieux n'hésitez pas à aller creuser tous ces sujets. Voici un article Wikipédia répertoriant des dates clés de l'année 69 en parallèle qui pourraient vous aider à la création de votre personnage : www.


Les Sixties ont marqué l’imagination américaine et leur souvenir n’est pas mort aux États-Unis. Les uns, comme Bill Clinton, en ont été les enfants comblés (musique et marijuana, sans Vietnam), mais bien d’autres (souvent conservateurs républicains) rejettent ces années et les accusent de tous les maux (violences raciales et urbaines, manque de respect des jeunes, relativisme moral, etc.) ; le terme « libéral », dans son sens américain signifiant la gauche, est devenu dans leurs bouches une insulte. Ce débat idéologique n’est d’ailleurs pas propre aux États-Unis, et a émergé aussi lors de la campagne présidentielle française du printemps 2007. Il est nourri par les différences majeures entre 1960 et 1970, car la décennie forme vraiment un ensemble.

En 1960, les écrans de télévision sont en noir et blanc, le pays engoncé dans la guerre froide et les mœurs restent conventionnelles : le président Kennedy porte habit et haut-de-forme lors des cérémonies de son entrée en fonction le 21 janvier 1961. La ségrégation raciale, mise en cause depuis 1954, est encore légale dans la plupart des États du Sud et les Noirs — qui ne revendiquent pas encore la dénomination d’Africains-Américains — n’occupent que des places subalternes dans la vie sociale et le monde professionnel. La famille traditionnelle constitue le cœur de la société, et le taux de natalité est supérieur à celui des autres pays développés ; le modèle américain réside dans le mode de vie de cadres blancs vivant dans de confortables pavillons de banlieue, avec des enfants qui jouent dans les rues bordées de pelouse.

Sur le plan international, la tension avec l’URSS est extrême : l’année précédant l’arrivée de John Kennedy à la Maison-Blanche, un avion U2 piloté par Gary Powers, en mission d’espionnage au-dessus de l’URSS, a été abattu par un missile soviétique. Les États-Unis ne sont pas sortis grandis de cet épisode, car le président Eisenhower a d’abord nié les faits avant de les reconnaître plus ou moins clairement, provoquant l’ironie de Nikita Khrouchtchev. Le nouveau président Kennedy doit réagir et démontrer sa détermination anticommuniste. En dépit des ces aléas, la puissance américaine n’est cependant guère menacée : elle est forte d’une économie en expansion, malgré une récession de deux ans avant l’élection de 1960, et s’appuie sur un réseau de bases militaires réparties à travers le monde.

Dix ans plus tard, ce calme apparent a été remplacé par une atmosphère de bruit et de fureur. L’assassinat politique est devenu habituel : John Kennedy, Malcom X, Martin Luther King et Robert Kennedy en ont été les victimes les plus connues, alors que d’autres, comme Georges Wallace, le gouverneur d’Alabama, ont été gravement blessés. À partir de 1965, avec celles de Watts à Los Angeles, des émeutes raciales éclatent dans de nombreuses villes du Nord du pays comme Detroit et Newark. Les manifestations contre le racisme, puis contre la poursuite de la guerre du Vietnam, se multiplient et font croire aux plus craintifs que les États-Unis sont au bord de la guerre civile. Dans le même temps, une révolution des mœurs et des goûts est en marche. La jeunesse étudiante rejette le conformisme pesant de ses parents et vibre aux sonorités de Bob Dylan, de John Coltrane ou même des Beatles (leur triomphale tournée américaine de 1964 marque pour certains le début réel des années soixante) ; les modes vestimentaires sont bouleversées par la fantaisie et la provocation. À la fin de la décennie, le cinéma a fait éclater son corset moral : des films comme Easy Rider et Bonny and Clyde illustrent cette liberté extrême et deviennent rapidement culte.

Ce bouleversement atteint son paroxysme en août 1968 à Chicago, puis et un an plus tard sur le terrain boueux de Woodstock. Dans la ville des vents, alors que se tient la convention du parti démocrate, un véritable happening révulse la « majorité silencieuse », et la répression policière se déchaîne. Du 15 au 17 août 1969, le festival de musique réunit sous la pluie plus de participants que les manifestations contre la guerre avant de s’achever dans des nuits de plaisir et de folie.

Les États-Unis des années 1960, Jacques Portes
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