TEN GATES TOWN
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ezy ryder ✵ billie
Royal Rockefeller
Royal Rockefeller
PRONOMS : he + him
DATE DE NAISSANCE : 04/04/1942
ÂGE : 27 ans
OCCUPATION : riche héritier d'une grande famille d'industriels (on se demande laquelle) de passage à millden pour changer d'air (askip)
MBTI : si il est entp je me flingue (entj)
AVATAR : lucian valencourt (electric bones)
FACECLAIM : jeremy dufour
CRÉDITS : artwork by @raspberryhazel
PSEUDONYME : mimo
VISAGE : ezy ryder ✵ billie LCSAChr
Jeu 28 Sep 2023 - 20:04


il est arrivé en taxi, donc ;
et sinon il n’est rien arrivé d’autre, vraiment.

rien qu’un après-midi brûlant pour l’énième fois
à l’été glorieux mille neuf cent soixante-neuf.

il rutilait au-dessus du panorama un soleil aux rayons cruels, impitoyables, qui coupaient au décor des ombres presqu’en dur. celui-ci semblait faux, trop formé d’angles nets ; dérobé aux vieux films et dans lequel on crève. il y avait la route, à sa droite un tournant, gris très poussiéreux qui menait au parking de la même matière ; se dressait à l’extrême le motel de Millden dans toute sa splendeur nue - dénuée de splendide - comme un palais béton fait pour les rois du vide. à peine garée devant, la bagnole avait un air de petit bijou ; sa carrosserie verte brillant unique au monde.

le modèle, pourtant, est une entrée de gamme. à l’identique de toutes les caisses à chauffeur, elle a le coffre qui grince, les suspensions limées ; d’ailleurs ces dernières souffrent à le décharger, lui, mais surtout ses affaires - les bagages de Royal y pesaient un poids monstre - dix kilomètres encore et peut-être qu’elle claquait !
à son propriétaire, Royal ordonne laissez, tandis qu’on essayait de lui rendre la monnaie, il insiste et soupire, gardez ça je vous dis. il se tenait debout entouré de ses malles. préférait-il mourir plutôt que de toucher aux billets froissés qu’on lui tendait en vain. pour de vrai. tiens la preuve : une minute qu’il est là et déjà clope au bec, il esquive le contact en sortant son briquet, en se tuant un peu. allez. sur son nez ses lunettes renvoient l’éclat du jour lorsqu’il fait volte-face pour ramasser un sac. un seul. dès lors à son épaule, il scande alors adieu !

ainsi qu’il tourne le dos au conducteur pantois,
au paysage rustre et à la terre entière ;
en lançant l’au revoir galamment odieux.

pareil en intérieur. odieusement galant une fois dedans le lieu, Royal marche au travers comme en terrain conquis - n’admire pas la déco’ - en cela il est snob.
se plante finalement au-devant le comptoir.
on dirait un instant qu’il n’y trouve personne ;
malgré qu’il y ait quelqu’un ! quand même, comme s'il n'y avait que lui, il y pose ses choses en prenant tout son temps, y largue la sacoche en vulgaire ballot et ce bien que la besace coûtait un prix affreux. ce n’est qu’après avoir découvert ses yeux qu’il paraît te voir, toi. qui que tu sois bonjour. car il est odieux mais galant on rappelle. je voudrais une chambre : spacieuse, lit king size, pas de famille avec des enfants à côté - en fait aucun voisin - des draps propres bien sûr mais en coton surtout, orientée sud-est avec une vue potable. il a souhaité le tout en comptant sur ses doigts - à l’issue de quoi sa main gauche est ouverte - soudain, se sert de l’autre, ah et mettez-y-moi la ligne téléphonique, et puis les petits-déjs, font sept - il s’arrête là - te précise l’évident, mes valises sont dehors. sous-entend qu’il n’ira pas chercher lui-même ; puisqu’il est un client ! Royal par-dessus tout.
[ sinclair — saloon — début septembre ]
cactus

https://10-gates.forumactif.com/t27-royal-rockefeller
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Billie Baker
Billie Baker
PRONOMS : she + her
DATE DE NAISSANCE : 08/08/1940
ÂGE : 29 ans
OCCUPATION : cumule les ptits jobs (serveuse, hôtesse d’accueil) et le reste du temps, auteure-compositrice-interprète
POUVOIR : électricité
MBTI : ESFP
AVATAR : ji-su yoon (merry go around)
FACECLAIM : riley keough
CRÉDITS : mimo
PSEUDONYME : anneconstance
Mar 3 Oct 2023 - 21:17




a kiss before paying //« she wouldn't wish love on anyone. it was the guest you welcomed and then couldn't be rid of. » — leigh bardugo, six of crows

L’ennui des jours sans fin. Personne dans les environs. Pas un chat avec qui jouer. Et un tourbillon de pensées malmenées tournant autour de ce qu’elle devrait faire au lieu de poireauter ici. Écrire, composer, servir au saloon (même aux grincheux), tout sauf ça : ce vacuum intergalactique. Elle s’est laissée hypnotisée par un rayon de soleil et les ombres du bouquet de fleurs fraîches. Elle a tournoyé sur sa chaise, fait des dérapages sur roulettes en long et en large derrière le comptoir. Elle a essayé de faire tenir un stylo en équilibre sur le bout de son nez. Fais un concours de bulles de chewing gum avec elle-même. Feuilleté des magazines people. Grignoté un donut en scred. Jonglé avec les clés des chambres… Tout y est passé, et maintenant, c’est le regard dans le vague, perdu dans l’infinité du tapis de l’entrée que son esprit vagabonde en vain, pour rien. Fixation désuète. Son attention comme ces pelotes de poussière, que l’on voit dans les vieux western, bousculées par le vent au milieu d’une rue désertique. Ffffioouuu. Le vide.

Puis il est apparu.
Elle ne sait pas comment. Ni quand.
Mais il est là.
Précieux client qui l’interpèle poliment. « Bonjour », qu’elle réplique pour autant.
Elle le désappe du regard.
Classe.

Jusqu’à ce qu’il fasse la liste de ses doléances comme on apprend à compter. Ses nerfs se crispent, et la tension se voit dans sa mâchoire. Encore un paumé, pédant et exigeant. « Ça sera tout ? » Sourire concis, forcé, sans dents. Et lui ajoute que ses valises sont restées dehors. « Ooookay. Patientez deux minutes s’il vous plaît. J’arrive pour vous accompagner à votre chambre. »

Chariot rutilant mais grinçant bat le pavé pour être chargé des précieuses. Elle ne s’attendait pas à une telle cargaison pour un homme. « Vous resterez combien de temps parmi nous ? » Question posée dès son retour à ses côtés. Billie chopa les clés désirées sans refaire le tour du comptoir, petit bond à l’appui. « Si vous voulez bien me suivre… » intima-t-elle alors qu’elle poussait déjà à nouveau les bagages vers l’ascenseur. Les portes se referment sur eux et le silence pose sa chape sur leurs épaules –la musique d’ascenseur ne fonctionnant plus depuis longtemps. Les chiffres dansent même si ils ne vont pas très haut, le dernier étage reste la cible pour la meilleure vue sur le désert (au lieu du parking, mais le choix s’arrête là). Les yeux rivés sur les étages pour ne pas qu’il voit qu’elle veut juste le reluquer. Mais ses épaules trahissent son envie de gigoter, s’tourner vers lui… Ce qu’elle fait subitement. « Vous êtes qui ? » De but en blanc. Regard jeté dans le sien, presque désespéré. « Qu’est-ce qui vous amène à Millden ? » Si ce n’est pas indiscret…, qu’elle aurait dû ajouter. Mais non. Le ting de l’ouverture des portes les interrompt et là voilà qui prend les devants pour le conduire à sa chambre, oreille tendue sur ses pérégrinations.

Puis, elle laisse la décoration clinquante et d’un goût douteux faire son petit effet une fois qu’ils ont pénétré les lieux. Bagages sagement déposés à ses pieds, la voilà qui tend la main… sous-entend qu’elle attend son pourboire, sourcil haussé et sourire carnassier pour le mettre au défi de mal la rémunérer… laissant planer le doute quant à la sécurité des fringues apportées docilement jusqu’ici…
hrp : et bisou
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