On connaît Olivia sans la connaître, on se rappelle son histoire par les petites coupures de journaux qui subsistent encore et les mots étranger qu'elle s'efforce de ne pas oublier. Ancienne rebelle qui était toujours prête à faire les 400 coups avant que la vie ne la rattrape par la taille. Elle brûle de vivre une aventure comme dans les cartes qu'on lui envoie, mais elle s'efforce de se contenter de ce qu'elle a et de sourire aux bonheurs que la vie mets sur son chemin. Loin de se prosterner aux pieds du Destin, elle attend son heure patiemment, imaginant déjà ce qu'elle fera une fois libre.

Elle faisait l'école buissonnière lorsque l'étrange pluie est tombée et quelque chose a changé en elle depuis. Pendant longtemps, on a plus cru à de la pure chance plutôt qu'à une chose aussi ridicule qu'une quelconque magie, Maman détestait ce mot de toute façon. Pourtant, on a été forcée de se rendre compte de la réalité quand on a arrêté le retour d'une mornifle après une dispute avec les parents, elle avait tout juste 17 ans. Bénédiction de Dieu ou touchée du Diable? Dur à dire, encore plus dans une ville comme Milden que le Révérend Langley s'est juré de protéger. Dire qu'elle maitrise complètement son pouvoir serait une exagération, c'est plus instinctif qu'un effort conscient la plupart du temps. Elle peut influer sur les vecteurs composant un mouvement ainsi que sa trajectoire pour les faire dévier de leur fonction d'origine, mais ce serait trop lui demander d'essayer sur plusieurs cibles à la fois, surtout quand il est très fatiguant pour son corps d'en faire usage qui se résulte souvent par un nez sanguinolent et une perte de conscience.
La situation maritale des Langley est parfaite aux yeux de tous, mais en privé c'est un peu plus compliqué. Il n'est pas question de violence ou de colère, les époux s'entendent à merveille et William Langley a toujours été un ami depuis la petite école, mais quelque chose n'allait pas. Ils se sont mariés par convenance, tous deux ayant besoin d'une raison de faire taire leurs familles au sujet du mariage et des enfants.

Être mère avait toujours été un rêve pour Olivia, de donner à un petit être les liens du sang qu'elle n'a jamais connu, mais les conversations sur le sujet tournaient toutes au vinaigre, William entrant dans des colères pour des raisons qu'il refusait d'expliquer et Olivia montait le ton pour l'égalé. Son mari lui cachait quelque chose et elle ne comprenait pas pourquoi, n'étaient-ils pas supposés être unis sous le regard de Dieu? Des mois durant elle l'a scruté et observé, cherchant le moindre détail qui pourrait lui avoir échappé et c'est en Aout que la réponse est venue, à peine quelque semaines après avoir appris qu'elle était enceinte.

Le dîner chez les cousins Barrymore avait été délicieux, mais il avait fallu faire face à l'embarras d'y aller au bras d'un courant d'air, William ayant prétexté beaucoup de travail pour se défiler, en répondant aux questions plus ou moins embarrassantes et jouant son rôle d'épouse ingénue. Feignant un mal de tête, Liv était rentrée plus tôt que prévu, arrivant dans une maison vide d'une chaleur humaine dont elle manquait cruellement. Pourquoi n'était-il pas là? Pourquoi est-ce que leur mariage ne fonctionnait pas? En faisait-elle trop et ça le faisait fuir? Là dans le noir du salon, le désespoir perlait ses yeux et c'est là que les phares d'une voiture l'éblouie. Le temps de retrouver la vue, elle avait failli manquer les deux ombres sortir et voir son cher mari donner l'ombre de baiser à un inconnu. Sur le coup, Olivia aurait presque préféré que ce soit sa secrétaire ou une autre jouvencelle, peut-être que ça lui aurait encore donné l'ombre d'un espoir qu'elle puisse encore être désirée.

"Quelqu'un a passé une bonne soirée." Un ton glacial accueille la mine amoureuse que son mari ose porter en passant la porte. "Tu pensais me le dire un jour?" William bafouille et trébuche sur des excuses qu'on ne voulait plus entendre. Toutes les frustrations sont remontées à la surface et n'a pas pu s'empêcher de lui envoyer un coussin quelque peu rapide à la figure. "Est-ce que tu m'as aimé ou tu m'as choisi pour te rapprocher de mon frère?" On crie et pleure, le cœur peinant à suivre le rythme du souffle erratique. Peu importe les insultes qu'elle lui lançait à la figure, il acceptait son châtiment sans sourciller. Doucement il s'est approché et l'a prise dans ses bras en s'excusant. Pourquoi est-ce que lui aussi pleurait? Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de fondre dans ses bras, chacun mouillant l'épaule de l'autre?

Une troisième zone de texte pour écrire encore et toujours ce que tu veux ! Par exemple : un bout de son histoire, quelques anecdotes, des headcanons, des rumeurs sur ellui...

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